MIDIS DE CLAUDEL

Mr Martel, paysagiste

Par OLIVIER CHANU, publié le mardi 14 octobre 2025 14:43 - Mis à jour le mardi 14 octobre 2025 17:07

Mr Martel a créé sa propre entreprise il y a 2 ans et demi. Pour l’instant il travaille seul.

Il s’est spécialisé dans l’entretien et non dans la création (sauf pour des massifs): il tond, taille, plante les végétaux en répondant à la demande de ses clients.

Le métier de paysagiste est très varié : 

-la création paysagère consiste à refaire tout un extérieur : cour, pavage, clôture, chemin, plantation, éventuellement piscine.

-l’élagueur coupe ou taille les arbres. C’est un métier très dangereux. Il faut quelquefois monter,  accroché à des cordes par des baudriers, à 20 -30 m de hauteur tout en utilisant une tronçonneuse. Il y a des risques de tomber, de prendre une branche sur la tête… C’est un travail qui se fait généralement à 2 ou 3 personnes : une personne monte pendant que les autres récupèrent les branches, s’occupent du broyage…

-la création de bassins aquatiques pour faire une décoration, installer des poissons, des plantes.

-la mise en place d’arrosages automatiques pour des stades, des terrains de golf par exemple. Les mathématiques sont nécessaires afin de calculer des longueurs  mais aussi des pressions et des volumes d’eau.

-l’architecte paysager utilise l’ordinateur pour réaliser des plans à l’échelle et permettre de mieux visualiser un projet.

Avant de créer son entreprise Mr Martel a été pendant 12 ans chef d’équipe au parc du cheval à Chazey-sur-Ain.  Il s’occupait de la taille des haies, de la tonte des pelouses (avec une tondeuse de 5 m de large) et de l’entretien des pistes.

Mr Martel a commencé à faire des stages en entreprise dès la 4 ème. Il est passé par la MFR (Maison Familiale et Rurale) de La Vernée à Péronnas. A l’issue de la 3 ème il a enchaîné avec 4 années d’études : 2 années en BEP puis 2 années en Bac professionnel en suivant un rythme d’alternance (2 semaines en entreprise, 2 semaines en MFR). Aujourd’hui le BEP a disparu et le Bac Pro se fait en 3 ans.

Mr Martel a choisi d’avoir un patron différent pour le BEP et pour le Bac Professionnel afin de découvrir différents aspects du métier.

Dans ses études, à côté des Mathématiques, du Français, de l’Anglais il y avait des cours techniques : faire de la maçonnerie, de l’électricité…

Il a dû aussi apprendre à connaître 576 espèces de végétaux et les nommer en latin car c’est le meilleur moyen pour se faire comprendre entre paysagistes. Il est aussi nécessaire de connaître les maladies liées aux végétaux (ex : le scolyte). D’où l’importance de bien nettoyer les lames entre 2 utilisations pour ne pas propager les maladies.

A l’examen final il y a des épreuves techniques (exemples : plantations, création de murets…)

Les outils d’un paysagiste sont variés : rotofile, tondeuse, souffleuse, taille- haie, tronçonneuse, éventuellement cisaille pour donner une forme particulière à un massif, scie à main afin de faire une coupe bien nette…

Le paysagiste utilise des outils dangereux : Mr Martel s’est déjà blessé. En- dehors d’une mauvaise manipulation d’outils il existe également un risque d’allergie vis-à-vis des chenilles processionnaires mais aussi à la sève de certains arbres comme le figuier. 

C’est un métier physique : le taille haie pèse 14 kg. Il faut ramasser les branches, les passer au broyeur…Ce travail se fait qu’il fasse 40 °C ou qu’il y ait de la pluie, du froid. 

Les journées de Mr Martel sont bien remplies : il charge son camion à 7 h et travaille jusqu’à 17 -18 h. A côté de cela il consacre du temps à des tâches administratives : établir des devis pour des clients, rencontrer des fournisseurs, faire des factures… Il essaye de mettre ses rendez-vous avec les clients en fin de journée. Les clients d’un paysagiste peuvent aussi bien être des particuliers que des entreprises, des communes…

Pour l’achat des plants soit c’est le client qui les achète et Mr Martel s’occupe de les planter soit Mr Martel les achète et intègre le prix dans sa facture.

Aujourd’hui son salaire tourne autour de 1 400 € net/ mois. Le salaire progresse avec le nombre de clients. Actuellement, dans le secteur, dans un rayon de 20-25 kms, il y a à peu près 50 paysagistes qui ont chacun du travail.