Mr Dura exerce 2 métiers : il est chauffeur de bus à temps partiel et, en complément de ce métier, il est également apiculteur. Sa passion est liée à son papa qui, une fois à la retraite, s’était mis à faire des ruches.

Mr Dura s’est donc formé au contact de son père mais aussi par internet. Il a également suivi une formation sur 3 samedis au rucher - école de Péronnas.

Dans un premier temps il lui est arrivé de faire des erreurs.

Il a construit lui-même ses ruches à l’exception des nucleis.  Le nucléi est une petite colonie d’abeilles, constituée artificiellement par l’apiculteur. On y met quelques cadres, un peu de couvain (œufs, larves, nymphes), du miel, du pollen... et surtout des abeilles jeunes. Il sert principalement à élever une reine ou à en introduire une. Ce n’est pas une ruche classique, c’est une sorte de mini-colonie, temporaire.

Les ruches sont composées d’un corps de 10 cadres et d’une hausse à l’intérieur de laquelle il y a 9 demi-cadres et 1 grille qui permet de récupérer le miel.

Un apiculteur produit du miel et crée aussi des colonies. Les colonies se multiplient par elles-mêmes : 1 partie des abeilles reste dans la ruche avec une nouvelle reine tandis qu’une autre partie part avec l’ancienne reine.

Il y a entre 10 000 à 70 000 abeilles par colonie sur une année.

Les reines sont identifiées, par l’apiculteur, par une petite pastille de couleur. Avec l’habitude, Mr Dura parvient à identifier facilement la reine. 

L’apiculteur doit visiter très régulièrement ses ruches durant la haute saison. Il faut voir s’il y a assez de place dans la ruche, si la reine pond bien (une reine peut pondre jusqu’à 3 000 œufs par jour !), s’il y a bien des larves … Malgré ses protections (combinaison, gants, voile…) Mr Dura est régulièrement piqué. 

La période durant laquelle il y a un maximum de travail va, à peu près, du 15/03 au 15/07. Après cette période il faut déjà prévoir les colonies suivantes et traiter les ruches contre les acariens (le varroa). Avant cette période, il fait souvent trop froid : les abeilles ne sortent pas.

Mr Dura possède un grand terrain, à côté de chez lui, sur lequel il a installé la totalité de ses ruches : environ une centaine. Il ne les déplace pas pour éviter de se les faire voler et car cela lui permet de gagner du temps au niveau des déplacements. De plus, chaque ruche pèse environ 40 kgs.

Lorsqu’il y a une ruche à déplacer, cela se fait au-delà d’une distance de 3 kms. En-dessous les abeilles ne retrouvent pas la ruche et se perdent.

L’apiculteur récupère les cadres puis les désopercule. La désoperculation consiste à découper avec un couteau la pellicule de cire qui bouche les alvéoles contenant du miel. Ensuite, les cadres désoperculés sont placés dans le panier de l’extracteur. Avec la force centrifuge, le miel est éjecté vers l’extérieur.

Mr Dura vend son miel sur les marchés de Noël, de Printemps à une clientèle surtout d’habitués. Sa production peut varier de 0 à 1 tonne : cet écart s’explique essentiellement par les conditions climatiques : lorsqu’il y a trop de pluie, de grêle, de gel au Printemps, les récoltes sont catastrophiques.

En moyenne ses ruches produisent 500 à 600 kgs/ an ce qui lui assure un complément de revenu d’environ 1 200 € net/mois.

Un apiculteur doit faire face à la concurrence du miel venant de l’étranger et notamment d’Espagne, de Chine et surtout d’Ukraine.