Mme Chovet, gestionnaire de marchés publics
Un gestionnaire des marchés publics peut être du côté du vendeur : il fait un appel d’offre. Autrement dit il recherche une entreprise capable de réaliser des travaux pour le compte d’une commune, d’un département, d’une région, de l’Etat, de bailleurs sociaux…
Mais il peut aussi travailler du côté de l’acheteur : il répond, pour le compte d’une entreprise, aux appels d’offres lancés.
Il ne peut pas être à la fois vendeur et acheteur.
Le choix se fait beaucoup à partir de ses compétences. Si une personne maîtrise bien les aspects techniques il sera plus intéressant pour elle de travailler pour une entreprise. A l’inverse si c’est le côté administratif qui plaît, mieux vaut travailler pour une commune, un département…
Côté vendeur, le gestionnaire fait une annonce en ligne sur une plate-forme visible par toutes les entreprises. Cela correspond au principe de la libre- concurrence.
Les entreprises intéressées font une proposition dans laquelle se trouve à la fois le prix estimé des travaux mais aussi l’étude technique pour le chantier à réaliser (ex : desamientage d’un lieu).
Le gestionnaire analyse ensuite les réponses afin de choisir l’entreprise qui fera les travaux. Ce choix sera basé à la fois sur le prix et sur le côté technique. Le rapport peut être soit de 50% - 50% ou de 40% - 60%. Le choix ne se fera pas forcément sur la proposition de prix la plus basse au risque d’avoir une mauvaise surprise lors des travaux.
Ce système des marchés publics existe depuis 50-60 ans. Les besoins en gestionnaires sont réguliers : c’est un métier qui recrute. L’argent vient des impôts payés par tout le monde d’où la nécessité de bien le gérer et d’éviter de faire des dépenses inutiles.
Il faut être très rigoureux : c’est un métier où il y a des documents techniques et administratifs à compléter, à lire. C’est une profession qui nécessite de savoir rédiger d’où l’importance de la maîtrise du Français.
Il faut aussi rendre les documents en respectant des dates données.
C’est un métier qui laisse cependant beaucoup d’autonomie.
Mme Chovet a fait le choix d’être sous le statut d’auto-entrepreneur et de travailler 25 h par semaine mais une personne peut travailler à plein temps. A ce moment-là les horaires seront autour des 35 ou 39 h.
En moyenne, en début de carrière, le salaire annuel brut tourne entre 35 000 à 43 000 €. Le salaire est très différent selon que le gestionnaire travaille pour une administration (statut de fonctionnaire) ou est salarié d’une entreprise ou est auto-entrepreneur.
Pour l’exercer, il est indispensable d'avoi, au minimum, un niveau Bac + 3 (= 3 ans d’études après le Baccalauréat).
Il faut :
- soit faire des études de droit
- soit passer un BTS ou un Brevet Universitaire et Technologique (BUT) par exemple en génie civil et ensuite faire une année de droit.
Il y a aussi la possibilité d’aller jusqu’au Master (Bac + 5 ans) exemple : Master Marchés Publics.
L’important, à côté des connaissances théoriques acquises à l’université, est d’arriver à avoir des compétences techniques soit par des stages dans des entreprises de Bâtiments et Travaux Publics soit par des formations. Il faudra, de toute façon, suivre des formations régulièrement au cours de la carrière (ex : gros œuvre, pose de conduites, desamientage…). Ces formations peuvent être payées par l’employeur ou sont payées par le gestionnaire lui-même qui peut bénéficier de certaines aides financières.
Avec cette base de connaissances, il est possible d’exercer d’autres professions comme chargé d’affaires ou conducteur de travaux
En ce qui concerne les inconvénients, c’est un métier qui peut être répétitif.
Le gestionnaire a aussi besoin de se déplacer pour réaliser le mémoire technique. Il se rend régulièrement sur les chantiers.