Mme Crost est art-thérapeute depuis 2 ans suite à sa certification. Au départ Mme Crost était artiste peintre (son père et son grand père peignaient). Elle s’est formée toute seule.

Comme elle n’a pas pu faire le métier qu’elle souhaitait, elle s’est orientée dans la restauration. D’abord comme serveuse puis ensuite comme enseignante en restauration. Elle a ouvert, en parallèle, un atelier créatif afin de continuer à pratiquer les arts mais aussi pour partager ses connaissances.

Elle a passé un diplôme en Arts Plastiques ce qui lui permet d’enseigner.

La découverte de l’art -thérapie lui donne la possibilité de pratiquer ces 2 passions : l’art et la transmission de connaissances.

Pour obtenir sa certification, il lui a fallu faire 250 h en entreprise et réaliser un mémoire qu’elle a présenté devant 3 professionnels de santé.

Pour s’orienter dans ce domaine il faut privilégier un bac général avec une dominante artistique. L’art peut prendre différentes formes : peinture, dessin, musique, danse, théâtre, photographie, sculpture… Des écoles d’art existent, notamment sur Lyon, mais elles ont un coût.

Mme Crost travaille en lien avec des psychologues.

Les patients sont des personnes âgées touchées par la maladie d’Alzheimer : les activités permettent de lutter contre les pertes de mémoire mais aussi de mobiliser la motricité fine (tenir un crayon, un ciseau…).

Des personnes épileptiques, en dépression ou ayant des addictions (alcool, drogue…) peuvent aussi tirer profit de l’art-thérapie. Ainsi que les enfants ayant des troubles du comportement : forme d’autisme, être introverti, difficultés à gérer ses émotions (colère non contrôlée).

Les patients sont dans les Ehpad, les Hôpitaux mais l’art -thérapeute peut aussi avoir un cabinet personnel. Soit ce sont les patients eux -même qui demandent à participer à des ateliers d’art -thérapie soit ce sont des professionnels de santé (ex : psychologue) qui les envoient. Les ateliers se déroulent avec 1 patient ou plusieurs, c’est l’art thérapeute qui décide.

Les objectifs de l’art-thérapie sont nombreux : en premier il est bien sûr question de soin, arriver à faire en sorte que la personne aille mieux mais c’est aussi retrouver une vie sociale.

Certains patients suivent l’art thérapie sur plusieurs années alors que d’autres n’ont besoin que de 3 séances.

A la fin de la création, les patients peuvent, s’ils le souhaitent, garder leurs œuvres. Cependant ce qui est le plus important est la façon d’arriver à créer l’œuvre plutôt que le résultat final. Il arrive que des patients se mettent à pleurer, à crier ou, au contraire, restent muets durant les ateliers. Les activités sont proposées et non imposées.

Mme Crost travaille comme auto-entrepreneuse mais, pour l’instant, elle cumule aussi 2 autres activités : professeur d’Arts Plastiques et médiatrice artistique à Ambérieu en Bugey. 

Il est possible d’être art thérapeute à plein temps : il faut cependant avoir une clientèle suffisamment importante. Dans ce cas- là, le salaire peut tourner autour de 2 000 €/mois. Si l’art thérapeute travaille en lien avec une institution (ex : GEM : Groupes d’Entraide Mutuelle..) il sera plus autour des 1 500 €/mois.

Les inconvénients liés à cette profession sont : les déplacements qui peuvent être nombreux. C’est aussi la fatigue psychologique car l’art-thérapeute absorbe les souffrances des patients : il faut savoir y faire face, les gérer. Enfin il y a la nécessité de faire régulièrement des formations.

Pour l’instant, c’est un métier essentiellement féminin mais les hommes sont recherchés car ils apportent une réflexion différente.