MIDIS DE CLAUDEL

Détecteur(trice)-adaptateur(trice) en audio-visuel

Par DAVID AVROT, publié le dimanche 8 décembre 2019 15:30 - Mis à jour le dimanche 8 décembre 2019 15:30
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Record battu !

Près de 160 élèves du collège ont assisté ce lundi 2 décembre 2019 à l’intervention de Mme Pernet aux Midis de Claudel. Elle est venue présenter son métier de détectrice-adaptatrice en audio-visuel.

 

Métier indispensable au doublage des films et séries

Les studios envoient une bande-mère pour laquelle un travail de détectage est effectué (par un détecteur ou une détectrice) : avant de traduire une œuvre en VO, on appose sur cette bande-mère des signes et des indications signalant par exemple les ouvertures et fermetures de la bouche des acteurs, etc.

 

Mme Pernet visionne ainsi l’œuvre plan par plan et effectue des annotations sur la bande. L’objectif est de pouvoir ensuite adapter les dialogues en français de façon à ce que les mots soient synchronisés avec les propos de la version originale.

 

Utilisation d’un logiciel spécifique

Notre intervenante est venue avec son ordinateur et nous a montré l’utilisation du logiciel qu’elle utilise au quotidien. Elle utilise également une souris spécialement adaptée à ce travail. C’était passionnant et les élèves ont été très réceptifs.

 

 

 

Formation

Il n’existe pas de formation officielle pour exercer cette profession. Pour devenir détecteur ou détectrice, on contacte directement les agences et studios pour leur dire qu’on souhaite apprendre le métier.

Il existe des formations en ligne sur Internet mais Mme Pernet les déconseille fortement car elles sont de très mauvaise qualité. Rien ne vaut selon elle l’apprentissage « sur le terrain ».

Ce métier offre peu de postes en France.

Notre intervenante était auparavant professeur d’anglais.

 

Avantages / Inconvénients

Dans ce métier, on voit les films et les séries en avant-première. On travaille aussi bien sur des films que sur des séries (de Netflix par exemple), des publicités, des dessins animés ou des jeux vidéo. Mais on ne les visionne qu’en mauvaise qualité et avec des textes en filigrane sur l’image, afin qu’on ne soit pas tenté de diffuser l’œuvre de manière illégale.

 

On travaille seul chez soi ce qui est très bien mais ce qui est également compliqué à gérer : on est seul tout le temps et on n’a aucun « coup de pouce ». Ce mode de travail n’est pas à la portée de tout le monde.

 

On passe toute la journée sur l’écran d’ordinateur pour détecter environ 5 minutes de film, ce qui est très fatigant, notamment pour les yeux. On est payé environ 15€ la minute.

 

Nous remercions vivement Mme Pernet pour son intervention.